Vers une couverture vaccinale élargie pour protéger les adolescents des infections invasives à méningocoques : un premier pas essentiel
Communiqué de presse
A Paris le 12 novembre 2024,
Alors que le Projet de loi de financement de la sécurité sociale (PLFSS) pour 2025 ne prévoyait initialement aucune mesure de prévention, la coalition MéninGO! se réjouit de l’adoption d’un amendement gouvernemental élargissant la campagne de vaccination scolaire contre les papillomavirus humains (HPV) pour inclure désormais le vaccin contre les infections invasives à méningocoques des sérogroupes A, C, W et Y. Cette décision permettra une prise en charge intégrale de la vaccination pour tous les adolescents, marquant ainsi une étape décisive dans la lutte contre cette maladie grave, souvent sous-estimée par le grand public.
Cette avancée intervient dans un contexte de recrudescence inquiétante de cas d’infections invasives à méningocoques (IIM) à travers le pays ces dernières semaines. Ces infections, particulièrement agressives, causent la mort d’une personne sur dix et laissent un survivant sur cinq avec des séquelles irréversibles, telles que l’amputation, la surdité, l’épilepsie, ou encore des troubles neurologiques et cognitifs graves. MéninGO! salue donc cette avancée législative et l’engagement du gouvernement pour renforcer la protection des adolescents face à cette menace. Nous appelons désormais le Sénat à confirmer cette mesure pour permettre un lancement rapide de la campagne combinée HPV-Méningocoques dès l’année prochaine, afin de protéger les jeunes sans plus attendre. L’urgence est réelle : il est crucial d’agir avant que d’autres cas dramatiques ne surviennent.
Toutefois, la coalition MéninGO! souhaite souligner qu’une campagne de vaccination, bien qu’essentielle, ne peut suffire à elle seule. Pour garantir une prévention réellement efficace, il est indispensable d’informer et de sensibiliser largement les familles aux risques liés aux infections à méningocoques et aux bénéfices de la vaccination. Trop souvent perçues comme rares, ces infections peuvent avoir des conséquences dramatiques, rendant la prévention d’autant plus cruciale. En raison de signes cliniques souvent difficiles à reconnaître et d’un diagnostic complexe, agir en amont est la seule solution : la vaccination reste le moyen le plus sûr de protéger les jeunes. Afin d’assurer le succès de cette initiative, il est impératif que toutes les familles soient pleinement informées et impliquées dans cette démarche de prévention.
Contact
Clémence Bertrand
Consultante en Affaires publiques